Chengdu, cité moderne, s'enorgueillit de son patrimoine culturel immatériel
Updated: 2011-06-06 15:22
(chinadaily.com.cn)
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Le futur : la clé de la protection du patrimoine culturel immatériel tient à sa vitalité
Cécille Duvelle a expliqué que dans le monde entier, 135 pays ont signé le traité de protection du patrimoine culturel immatériel, ce qui indique que la protection du patrimoine culturel immatériel a fait de gros progrès mais avec tout de même bien des difficultés en pratique, comme par exemple la différence entre la « protection » et la « préservation ». « Même si nous avons à disposition la meilleure banque de données et d'archives du monde, ou le meilleur studio permettant de faire un film avec des moyens techniques modernes, ca ne sera qu'un échec parce que qu'il ne s'agit que de préservation alors que la protection est un moyen permettant d'assurer la subsistance du patrimoine culturel immatériel. » Cécile Duvelle a ajouté que la « vitalité » est un mot-clé du patrimoine culturel immatériel qui vient du passé, fait partie de notre présent et de notre futur. Alors, comment maintenir la « vitalité » du patrimoine immatériel ?Mme Duvelle a ajouté que le patrimoine immatériel n'est pas figé et peut évoluer, et c'est le seul moyen de le faire entrer dans la vie des gens. N'est-ce pas ça la protection du patrimoine immatériel? Le patrimoine immatériel n'est pas immuable puisqu'il fait partie de la vie des gens qui le façonnent. Ce patrimoine n'appartient pas au passé, il doit se réinventer en permanence. « La créativité est la base de la vitalité. Nous devons laisser le patrimoine culturel immatériel évoluer avec son temps, notamment au travers de l'éducation et la sensibilisation, qui restent tous deux très importants. L'organisation du festival du patrimoine immatériel à Chengdu et les relais des médias donnent au public une connaissance très claire sur le patrimoine immatériel en diffusant une atmosphère de la protection du patrimoine immatériel, c'est une forme d'éducation formidable. De plus, par le biais de ses héritiers, le public diffuse les savoir-faire relatifs, ce qui est significatif pour le développement du patrimoine culturel immatériel. »
« Quant à la nomenclature du patrimoine immatériel, certains pays et régions semblent désormais la considérer comme une méthode de diffusion. En réalité, l'UNESCO va préciser davantage de règles et lancer des avertissements ou même prendre des mesures qui pourront aller jusqu'à l'annulation de certains programmes listés dans la nomenclature qui ne se sont pas assez impliqués ou qui n'ont pas assez protégé. » Cependant, le patrimoine immatériel a sa propre ténacité. Il ne subit pas autant la pression du développement social et économique comme c'est le cas du patrimoine naturel et du patrimoine culturel matériel, commente Mme Duvelle avec optimisme. « Une coutume sociale ou un type d'artisanat ne peut pas disparaître en un ou deux ans. Il faut que les divers pays et le public s'impliquent davantage afin d'éviter ce danger ».