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Les touristes dans une boutique de souvenirs au sein du Palais impérial à Pékin. Le musée a cultivé une variété de souvenirs, y compris des pinces et des chaussettes, des costumes pour les chiens et des éventails. [Pour China Daily] |
Suivant l'exemple du Palais impérial à Pékin, d'autres musées en Chine vont mettre des souvenirs en vente, à l'aide des politiques qui sont récemment entrées en vigueur.
Les touristes étrangers en Chine pourraient bientôt emmener les « Trésors d'Etat » du pays avec eux. La production et la commercialisation des souvenirs culturels par les musées chinois seront encouragées, selon le ministère de Culture de Chine.
La politique, laquelle a été annoncée dans une conférence de presse récemment tenue au Musée impérial, également connu sous le nom de la Cité interdite, est conforme à une directive du Conseil d'Etat, laquelle a été émise en mai dans un objectif de promouvoir plus de créativité parmi les institutions de l'héritage culturel.
Il est souhaité que la directive stimule l'usage des nouvelles approches techiniques et améliore la conception et la commercialisation des produits de sorte que les musées et le grand public peuvent mieux interagir.
« Le frein principal pour l'instant est que les musées publics ne peuvent pas allouer de manière autonome des revenues gagnés des ventes de souvenirs parce qu'ils sont définis comme des institutions publiques à but non lucratif », a déclaré Wu Jiangbo, directeur du département de l'industrie culturelle du ministère de Culture.
« Par contre (selon la toute dernière directive), ils (les musées) sont maintenant autorisés à affecter ses recettes engendrées des transactions pour améliorer les services publics, stimuler les collections, créer de meilleurs objets, et même offir des primes aux créateurs », a ajouté M. Wu.
Le développement de souvenirs pourrait aussi devenir une partie du système de l'évaluation du musée, selon M. Wu.
Cette nouvelle politique est en phase d'essai aux musées d'Etat et de différentes provinces avant la mise en vigueur à travers tout le pays.
Des souvenirs culturels des musées ont gagné une popularité sur les réseaux sociaux en Chine, un phénomène qui a sans doute engendré des succès récents du Palais impérial.
Selon Shan Jixiang, directeur du Palais impérial, les ventes de plus de 8 700 types de souvenirs ont dépassé 1 milliard de yuans (136,8 millions d'euros) l'année dernière.
En expliquant pourquoi le musée dispose d'une gamme de produits aussi grande, M. Shan a dit, « Ce qui importe pour un musée d'aujourd'hui n'est pas le nombre de visiteurs, mais ses liens avec la vie quotidienne du peuple ».
« Environ 80% de souvenirs vendus dans nos boutiques dans le passé n'avaient rien à voir avec le musée, » selon M. Shan, « Nous avons voulu changer la situation. »
Dorénavant, des souvenirs du Palais impérial reflètent presque tous les aspects de la vie. On peut même y acheter des costumes pour des chiens.
« Nous sommes allés un peu trop loin peut-être », a dit-il en souriant.
La valeur totale des ventes de souvenirs par 11 musées publics clés construits conjointement par les autorités proviciales et centrales en Chine (ventes suspendues au sein de deux musées à cause du travail de la remise en état) étaient juste 97 millions de yuans en 2015, selon l'Administration de l'héritage culturel d'Etat.
Guan Qiang, le directeur adjoint de l'Administration de l'héritage culturel, résume que son organisation rédigera une règle nationale pour la gestion des opérations commerciales des musées de sorte qu'ils puissent accéder au marché d'une manière plus efficace.
La première enquête nationale portée sur l'héritage culturel tangible, laquelle a commencé en 2012, terminera à la fin de cette année, et M. Guan anticipe que l'établissement d'une base de donnée énorme fournira des sources abondantes pour créer plus de souvenirs culturels.
Cependant, la minière dans laquelle la base de donées sera utilisée n'est pas encore décidée.
Par ailleurs, le Musée national de Chine a lancé un projet pour profiter de l'Internet afin de stimuler la création des souvenirs culturels.
Le musée a récemment signé un accord avec le géant du commerce en ligne Alibaba pour établir une plate-forme intitulée Wenchuang Zhongguo, lequel signifie « la créativité culturelle en Chine ».
Li Liusan, directeur ajoint du musée, dit que la nouvelle plate-forme partagera des informations sur les collections avec des créateurs d'Alibaba pour les aider à développer de produits variés.
« L'accord permettrait aussi d'attirer les investisseurs et résoudre le problème confronté par de nombreux musées : la pénurie de fonds pour concrétiser des idées aux produits », a remarqué M. Li.
The platform will be open to small-scale museums all over the country, which often have excellent collections that have the potential to be developed into popular souvenirs, but have no expertise to do so.
La plate-forme sera ouverte aux musées d'envergure limitée à travers le pays, souvent propriétaires des collections magnifiques, sont possibles de créer des souvenirs populaires, mais manquent de savoir-faire.
Un centre physique du commerce sera mis en opération dans une zone pilote de libre-échange à Shanghai pour avancer le processus, selon M. Li.
Malgré l'accent mis sur les souvenirs culturels, M. Wu du ministère de Culture conclut que la protection de la propriété intellectuelle sera une priorité.
« Les employés du musée doivent s'efforcer encore plus pour protéger leur propriété intellectuelle au moment de l'ouverture sur le marché », dit M. Wu.
M. Shan du Musée impérial a donné un exemple de violation. Le musée n'a publié que 285 000 copies de ses calendriers en 20015, et pourtant plus d'un million de copies ont été vendues.
Les musées seront autorisés à devenir des actionnaires des sociétés utilisant la propriété intellectuelle de leurs collections pour lancer des produits dérivés culturels, selon M. Wu, ajoutant que « Ce que nous sommes en train de faire maintenant est de démarrer des nouveautés. »
« Bien sûr, au fur et à mesure que les musées s'impliquent dans le commerce, cela créera un autre problème : Comment éviter la commercialisation totale et s'assurer que les musées sont toujours des institutions publiques. »
« De nouveux problèmes se produiraient mais nous nous en débrouillons, » résume-t-il.